[Bikepacking] – Tour du Danemark à vélo, Juillet 2017

Préambule


Cette année nous mettons nos chaussures de randonnées à la cave et les troquons contre une paire de roues, des pédales et quelques bagages. Oui, nous partons en voyage à vélo ! Enfin ! Depuis le temps que je tanne ma Géraldine chérie, depuis le temps que je lis les nombreux récits de Carnet d’Aventure, depuis le temps que je croise ces cyclotouristes qui parcourent le monde sur leur monture… Cette année, c’est notre tour ! Et pour inaugurer nos premiers pas ou plutôt nos premières roues, nous avons arrêté notre choix sur le Danemark et plus particulièrement le tour de la péninsule du Jutland.

Pourquoi ce choix ? Plusieurs raisons :

  • Relief plutôt plat, pour une première, je n’ai pas envie que Géraldine soit dégouté
  • Proximité et facilité de se rendre au Danemark depuis notre lieu de résidence
  • Seulement 15 jours de disponible
  • Les pays nordiques sont plutôt bien aménagés pour le vélo
  • On aime bien les pays nordiques

Le Projet


A la base on voulait partir de Dunkerque, notre lieu de résidence, longer la mer du Nord jusqu’à Skagen à la pointe de la péninsule du Jutland puis prendre un ferry, passer en Norvège et partir vers le Sud est jusqu’en Suède. Puis au bout de 15 jours, prendre un train là où on se serait arrêté… L’entreprise était trop aléatoire pour la durée de notre périple, le kilométrage bien trop long etc.

On a donc revu notre copie et choisi ce projet :

  • Dunkerque – Hambourg en train puis bus
  • Hambourg – Flensburg en train

Nous prévoyons ensuite de partir de Flensburg pour rallier la côte ouest de la péninsule et ensuite emprunter l’Eurovélo N°12 jusqu’à Skagen puis prendre l’Eurovélo N°3 pour rentrer par les terres jusqu’à Skagen.

Le périple fait environ 1200 km soit 80 km par jour.

Les Machines

Le Papillon

La machine de Géraldine, le « Papillon » en hommage à son magnifique cintre ;). Vélo qui sera transformer en un gravel un peu plus esthétique.

  • Kit Cadre Planet X
  • Roues Mavic CrossRide
  • Triple plateau …
  • Cintre papillon
  • Frein hydraulique

Le Trophée

Ma machine, le Trophée (qui subira des modifs pour la French Divide)

  • Kit Cadre 2017 Genesis Croix de Fer, Acier Reynolds 725
  • Roues Mavic Crossone
  • Pneu WTB nano 42c en tubetype
  • Pédales Atac
  • Double plateau SLX, 26/38, Cassette Shimano 11-32 et dérailleur Shimano XT
  • Shifters Tiagra 2017
  • Selle Brooks B17 standard
  • Cintre Ritchey Comp Venturemax en 42mm

Le reste du matériel

Bagagerie

Etant donné que je me préparais pour la French Divide, j’étais plus en bikepacking avec :

  • Sacoches de Selle Apidura 18 litres
  • Sacoche de cadre Blackburn L (très bon rapport qualité prix)
  • Sacoche de cintre FairWeather
  • Une petite sacoche de cadre Btwin.
  • Un sac à dos de 40 litres

Géraldine avait :

  • Porte bagages avec 2 sacoches Ortlieb Roller City, 50 litres
  • Une sacoche de cadre Specialized
  • Un sac à dos de 20 litres

Mais cette configuration ne durera pas… voir le récit 😉

Matériels

Nous sommes déjà bien équipés et notre matériel ne diffère pas des années précédentes donc toujours :

  • Tente ultralight MSR Hubba Hubba NX
  • Matelas Thermarest Prolite Plus
  • Duvets 5° et 0°C confort

C’est le même matériel que pour nos treks précédents, voir récits 🙂

Navigation et liens utiles

Cartographie

J’utilise depuis de nombreuses années le Dakota 20 de chez Garmin, j’y incorpore des cartes comme celles que l’on peut trouver sur http://garmin.openstreetmap.nl/

Pour le tracé, je l’ai téléchargé et modifier sur www.komoot.com

Je vous mets le fichier en libre accès.

Quelques liens

Le Récit

20h.

Nous quittons Dunkerque par les rails, direction Valenciennes où nous devons embarquer dans un bus Flixbus qui nous amènera jusqu’à Hambourg.

L’arrêt de bus est situé au bout de la ligne de tramway en plein campus universitaire. Les lieux sont déserts à 23h. Je stress un peu pour l’embarquement des vélos dans le bus, j’espère qu’il y a bien de la place… Je me méfie toujours de ces compagnies Low Cost.

23h45, le bus arrive. Il est plein à craquer. Les vélos sont mis à l’arrière du bus, sur un porte vélo similaire à ceux que l’on met sur sa voiture. Je vérifie bien que le conducteur, Allemand, serre bien toutes les sangles et nous montons dans le bus où nous devons nous séparer pour trouver une place. Je me retrouve à côté d’une famille et d’un enfant plutôt bruyant dès que sa mère bouge un orteil…

On dort par intermittence. A chaque arrêt, je vérifie que personne ne vole nos vélos, je ne suis pas super serein…

On dort par intermittence. A chaque arrêt, je vérifie que personne ne vole nos vélos, je ne suis pas super serein…

Nous arrivons à 09h30 à Hambourg sous le soleil. Grande ville allemande, architecture typique, nous avons 4h à tuer avant de prendre un train pour Flensburg.

Nous allons repérer les lieux au niveau de la gare qui est bondée. Un bon bain de foule précède systématiquement nos aventures solitaires, histoire de bien faire le contraste. On se frotte un peu à toute cette populace qui fourmille au sein de l’immense gare d’Hambourg.

On se prend un café et des viennoiseries que l’on déguste à l’extérieur jusqu’à ce qu’un type vienne vomir littéralement à 2 m de nous. On déguerpi assez vite pour faire un petit tour en vélo dans le centre-ville.

Notre route nous amène jusqu’à une étendue d’eau connecté au fleuve « Elbe » où nous nous posons au soleil pour bouquiner. Dans le ciel, plusieurs hélicoptères de l’armée tournent et on a vu pas mal de militaires à la gare… Nous ne le savions pas à ce moment-là mais il y avait le Sommet du G20 qui allait se tenir à Hambourg quelques jours plus tard.

13h43, nous embarquons dans le train pour 2h de voyage à travers l’Allemagne du Nord-Ouest, direction Flensburg.

15h43, arrivée à Flensburg, petite ville située au bord de la Baltique. Nous longeons le littoral et le port de la ville qui abrite de magnifiques navires puis nous prenons la direction de l’Ouest pour 70km afin d’atteindre la côte Ouest du Danemark.

Nous quittons très vite la ville pour la campagne Allemande puis Danoise sans que l’on s’en aperçoive. Il n’y a pas grand monde sur les routes. Nous empruntons de longues sections rectilignes à travers les champs et quelques bois, le tout avec un vent de face qui alimente les nombreuses éoliennes du secteur.

30km. J’ai un mal de dos insupportable et les fesses endoloris. Comment est-ce possible ? Le sac à dos est vraiment trop chargé. Je dois avoir au moins 15 kg. Géraldine, quant à elle, supporte apparemment assez bien son chargement.

Nous sommes obligés de faire des pauses toutes les 15-20 min pour que je me soulage le dos, c’est horrible, il va falloir trouver une solution sinon je ne vais pas pouvoir continuer !

Au fur et à mesure que l’on se rapproche de la mer du Nord, le ciel se charge de nuages gris et menaçant mais la pluie ne se montre pas.

Nous empruntons de longues sections rectilignes à travers les champs et quelques bois, le tout avec un vent de face qui alimente les nombreuses éoliennes du secteur.

Nous nous arrêtons face à la mer du Nord, toute marron, légèrement agitée. La côte est caractérisée ici par une digue plus ou moins végétalisée pour une plage et un estran qui semble plutôt sablo-vaseux. On ne s’attarde pas, on file vers une zone à bivouac autorisée« Tingdal Plantage ».

La zone n’est pas terrible, il  y’a un parking, rien n’est vraiment indiqué… On part se cacher dans le bois à l’abri des regards indiscrets.

21h nous mangeons et on sombre rapidement…

Réveil tranquillement à 07h30 sous le soleil et un peu de rosée. L’objectif de ce début de journée est de réorganiser les bagages. Impossible pour moi de repartir comme hier !

On plie le bivouac puis on va se poser sur le parking juste à côté au niveau des tables de pique-nique. Pendant que Géraldine prépare le ptit déjeuner, je commence à m’attaquer au porte-bagage. Je mets une bonne demi-heure à le démonter du vélo de Géraldine et à le mettre sur le mien… Une grosse galère à régler ces machins-là !

Du coup, ma sacoche de selle va sur le vélo de Géraldine. En fait non car la selle est descendue au maximum ! Impossible de mettre la sacoche !!

Bon, on réfléchit… Il s’avère rapidement que je vais devoir porter 70% du chargement ! On échange les sacoches de cadre, puis Géraldine prends un sac à dos avec les deux matelas et les deux duvets. Cela doit faire 3-4 kg ce qui est supportable à 1ère vue. Je récupère donc les deux sacoches rouges, plus mon sac à dos plein que je mets sur le porte bagage et je garde ma sacoche de cintre. Je dois bien être à 40-50 kg avec l’eau. Je suis chargé comme une mule !

Bref, tout est prêt, Géraldine prend la tête, je termine de fixer le sac à dos puis je prends la route à mon tour.

Grrr grriii grrrr trrr trriuu

« Qu’est-ce que c’est que ce bruit ? »

J’ai à peine fait 10 mètres que j’entends un bruit à l’arrière et un frottement. C’est le porte-bagage qui est mal réglé… Nom de Dieu de bordel  à *** !!

J’enlève tous les bagages et trouve finalement assez rapidement le problème. Je rejoins Géraldine qui m’attend au croisement et l’on s’engage sur la piste gravillonnée.

Pendant 30 km nous longeons la digue végétalisée, alternant des sections de route et de chemins de gravier. Les paysages sont assez monotones et changent peu en ce début de journée. Nous nous arrêtons à l’abri du vent pour déjeuner puis l’on repart à nouveau le long de la digue qui, malgré le fait qu’elle obstrue la vue, nous protège du vent qui vient du large !

Il fait relativement bon à l’abri du vent et l’on progresse tranquillement, mettant le pied à terre uniquement pour passer les barrières entre les différentes propriétés.

10 km plus loin, je recrève du pneu avant !! Non mais sans déconner !

Pffiouuuu, je manque de chuter lorsque mon pneu avant se dégonfle d’un seul coup ! 2e jour, 1ère crevaison… On n’a pas fini !

10 km plus loin, je recrève du pneu avant !! Non mais sans déconner ! En fait, j’avais mal vérifié mon pneu et je déloge le petit morceau de quartz qui a entaillé le pneumatique.

Alors que l’on longe toujours cette digue, nous tombons sur une zone de bivouac aménagée comme on avait pu en voir sur le net ! Des petites cabanes, un foyer, des toilettes, le bonheur quoi ! Il est trop tôt malheureusement pour s’arrêter…

Nous nous rapprochons en fin de journée d’Esbjerg, une ville assez importante où l’on s’arrête pour essayer de trouver des infos sur ces zones de bivouac. L’office de tourisme est ouvert mais en libre-service… Personne…

On profite d’être en ville pour prendre un pot en terrasse et au soleil ! Il y a du monde, il fait bon. Il règne une ambiance agréable, sans tension. Peut-être est-ce seulement nous qui sommes détendus ?

On accompagne notre bière locale d’une assiette de nachos au cheddar, qui semblent être l’apéro locale au vu des nombreuses assiettes sur les tables voisines.

Nous repartons sur la route. Traversons la ville puis longeons la mer sur une route de banlieue plutôt fortunée au vu des maisons imposantes. La lumière est superbe en cette fin de journée et l’on s’arrête quelques minutes sur une plage.

Alors que l’on tente de trouver une zone de bivouac dans un bois, je repère sur mon GPS une icône « Shelter » à 1 km d’ici ! Avec un peu de chance, c’est une zone similaire à celle croisée dans la journée !

Exactement ! En bordure d’une route gravillonnée, nous atterrissons au milieu d’un super campement avec deux grandes cabanes, des toilettes sèches et deux foyers pour faire du feu ! Il y a même un robinet avec de l’eau potable ! C’est vraiment le grand luxe !

On prend nos quartiers, on se lave au robinet et soudain, nous nous faisons attaquer par des semblants de midges ! Non ! Pas encore ! Ils sont moins agressifs qu’en Ecosse, mais suffisamment agaçant pour que l’on se réfugie dans nos duvets à l’intérieur des cabanes.

Je me réveille très tôt ce matin, vers 5h. J’ai eu froid malgré mon super duvet ! La différence avec la tente, c’est que la cabane est ouverte et ne conserve pas la chaleur. Géraldine marmotte quant à elle jusqu’à 7h30 pendant que je me délecte des aventures de Mike Horn au pôle Nord.

Les midges nous attaquent et commencent à rentrer à l’intérieur nous obligeant à prendre le petit déjeuner dans l’autre cabane !

Nous partons vers 8h30 et nous arrêtons un instant vers un point de vue qui donne sur la baie de Ho Bugt. Nous faisons demi-tour et reprenons la route à travers quelques collines verdoyantes en direction de l’ouest.

A l’approche de la côte, nous reprenons la direction du nord à travers une forêt de conifère sur une piste cyclable peu empruntée ressemblant à nos landes aquitaines. La trace est vraiment agréable et les paysages sont beaucoup plus sympas que la veille, plus naturels et divers. La trace traverse plusieurs petits hameaux de maison en bois cachés dans les dunes dont chacune arbore son drapeau danois.

3 jours que nous vadrouillons, les douleurs du début ont complètement disparu, Géraldine ne souffre pas du tout du sac à dos et mes jambes arrivent à transporter notre énorme chargement. C’est parfait !

Nous faisons une halte à côté d’une retenue d’eau ou un pêcheur à la mouche tente de récolter quelques poissons puis nous repartons sur de nombreuses pistes gravels.

A l’approche d’une forêt entrecoupées de nombreuses pistes VTT, nous nous écartons légèrement de la trace pour aller manger en haut d’un petit promontoire sableux.

Au fur et à mesure que l’on se rapproche du fjord de Ringkøbing, la densité de cyclistes augmente sur la piste. Juste après le village de Nymindegab, nous débouchons juste en arrière du mince cordon dunaire qui sépare la mer du Nord du continent. Sous le soleil, la dune verdoyante et rectiligne s’étend à perte de vue vers le nord coincée entre la mer et le « fjord ».

Bien qu’il s’appelle Ringkøbing fjord, nous sommes plutôt en présence d’une lagune : étendue d’eau salée connectée au domaine océanique et non une vallée glaciaire inondée au cours de la remontée du niveau marin… (Déformation professionnelle).

Intrigués, nous nous arrêtons juste à l’entrée de la lagune pour escalader le cordon dunaire et jeter un œil à la plage située en arrière. Un superbe panorama s’offre à nous : une magnifique plage de sable blanc bordée par une mer du Nord d’un bleu profond. Nous reprenons notre chemin sur la route qui est située juste en dessous de la dune, entre la lagune longue de 30 km et le cordon dunaire large uniquement de 1 à 2 km.

Bien qu’il s’appelle Ringkøbing fjord, nous sommes plutôt en présence d’une lagune 

Tout le cordon est urbanisée par de multiples maisons en bois tantôt en toit de chaume tantôt en tôle. La trace nous balade à travers ces maisons et petits hameaux coincés dans les dunes recouvertes d’oyats.

Au cours de l’après-midi, nous nous arrêtons prendre une bière et un french hot dog (on n’a pas compris en quoi il était french ce hot dog…) dans un camping rempli d’allemands. Cela semble être le lieu de vacances de nombreux germanophones au vu des plaques d’immatriculations des voitures garées un peu partout.

Nous poursuivons jusqu’à Hvide Sande, lieu où la lagune est connectée à la mer. Nous nous y arrêtons pour aller à l’office de tourisme et nous dénichons une zone de bivouac à quelques kilomètres au nord ! Parfait !

Nous traversons la passe et l’on s’arrête à un Aldi pour faire quelques courses en prévision d’un bon apéro et d’un potentiel barbecue !

5 km plus loin, nous stoppons au bivouac de Norre Lyngvig Havn constitué de 3 cabanes au milieu d’une pelouse donnant sur un port minuscule au sein de la lagune. Une famille de danois et un couple occupent déjà 2 cabanes, nous prenons la 3! On a de la chance !

Le coin est vraiment sympa. Pendant que le père de famille démarre le feu pour le barbecue, nous étalons nos affaires, nous bouquinons, j’écris dans mon journal, quelques photos du port, bref on est bien !

On discute un petit peu avec nos voisins qui sont également à vélo. Ils font le tour de la lagune, un périple de 2-3 jours en famille, plutôt sympa !

3 jours que nous vadrouillons, les douleurs du début ont complètement disparues, Géraldine ne souffre pas du tout du sac à dos et mes jambes arrivent à transporter notre énorme chargement. C’est parfait !

Après un repas gargantuesque à base de bières, lard grillé, et semoule, on s’endort comme des bienheureux…

Le ciel est couvert ce matin. Nous avons bien dormi et nous prenons notre temps pour petit déjeuner. Au moment de partir, quelques gouttes se mettent à tomber mais rien de bien méchant. Nous quittons le cordon dunaire longeant Ringkøbing fjord près de Sondervig puis nous serpentons entre plusieurs étendues d’eau sur des pistes de gravier, à travers dunes et forêt, jusqu’à arriver de nouveau à proximité d’une grand lagune : Nissum Fjord.

La route est à nouveau à l’étroit sur ce cordon dunaire mince parfois que de quelques centaines de mètres !!

C’est un ciel chargé mais sans pluie que nous stoppons au niveau de la passe, à Thorsminde. Au niveau du pont, juste avant de traverser la passe, il y a une zone de repos pour cyclistes super bien aménagée ! Tables de pique-nique à l’intérieur et à l’extérieur, un barbecue et une carte des environs. Contrairement à ce que l’on peut parfois (souvent ?) trouver en France, ces zones sont propres, pas de tags, pas de poubelles qui débordent. Tout est propre.

Contrairement à ce que l’on peut parfois (souvent ?) trouver en France, ces zones sont propres, pas de tags, pas de poubelles qui débordent. Tout est propre.

Nous profitons de ce havre de paix pendant 2h avant de repartir. Juste après la passe, nous nous arrêtons pour aller observer la plage située derrière la dune.

En comparaison de ce que nous avions pu voir au niveau de Ringkøbing fjord, la dune et la plage présentent d’importants signes d’érosion. Etant donné la largeur du cordon et si la tendance se poursuit, il ne faudra pas longtemps pour créer une brèche. En effet, par endroit, la dune n’est large que de 50 m environ !! Je m’interroge beaucoup sur la gestion de ces espaces sensibles et encore plus quelques jours plus tard…

Nous quittons Nissum Fjord pour aller serpenter un peu dans les terres où le relief commence légèrement à s’onduler. Au cours de notre passage dans la campagne, nous croisons de petites cabanes situées à l’entrée de fermes ou de maisons. Il s’agit de produits locaux qui  sont vente et en self-service. Tout est accessible même la caisse ! On hallucine littéralement ! Nous achetons donc des muffins maisons pour le prochains repas ! Géraldine est aux anges, complètement fascinée par ces petites cabanes ! Ce procédé est inconcevable en France ! La caisse et la marchandise serait dérobés en moins de temps qu’il faut pour le dire et je doute que la cabane resterait bien longtemps également. Nous sommes dans le pays des bisounours, tout le monde il est beau et tout le monde il est gentil ! Cela redonne confiance et foi en l’humanité ce genre de chose !

Si les photos parlent d’elles-mêmes, toutes les explications sont en en danois ou en allemands. Impossible d’avoir le comment du pourquoi, je ne peux que me satisfaire de ces clichés illustrant la construction des épis, le renforcement des falaises, le rechargement sable de certaines zones… Bref, une journée aux couleurs de l’aménagement littoral !

Requinqué et boosté par temps d’ondes positives, nous reprenons la route qui longe maintenant des falaises calcaires surplombant une plage en mauvaise état comme en témoigne la succession d’épis. Ces structures sont censés piégée le sable en transit le long de la plage sauf qu’une fois que l’on en installe un, le sable bloqué en amont créé un déficit en aval qui faut donc combler par un autre épi, et ainsi de suite sur des kilomètres. Il en résulte un littoral entaillé d’enrochements qui ne s’intègrent pas forcément bien dans le paysage. Nous descendons sur la plage pour quelques photos puis nous reprenons la route qui nous amène au phare de Bovbjerg. Magnifique phare de couleur rouge qui abrite un café et une exposition photo relatant les nombreux aménagements côtiers qui ont lieu depuis le 19e siècle déjà ! Si les photos parlent d’elles-mêmes, toutes les explications sont en en danois ou en allemands. Impossible d’avoir le comment du pourquoi, je ne peux que me satisfaire de ces clichés illustrant la construction des épis, le renforcement des falaises, le rechargement sable de certaines zones… Bref, une journée aux couleurs de l’aménagement littoral !

De retour en France, mes quelques recherches sur le web ont pu m’apporter plusieurs réponses sur la politique de gestion de ces espaces sensibles. La côte ouest de Danemark subit une érosion quasi généralisée à un rythme de 8m par an s’il n’y avait aucune protection effective. Le gouvernement danois a mis  en place une politique de protection côtière dès 1874 en construisant donc de multiples épis et digues afin de fixer le trait de côte.

Pour vous donner une idée de l’ampleur des travaux, depuis 1983 et sur un linéaire de 110km situé à peu près au milieu de la côte ouest, 145 brises lames ont été construits et 59 millions de mètres cubes de sable ont été rechargés !

Depuis les années 1990, les mentalités ont changés et la gestion s’oriente vers uniquement des rechargements de plage, moins couteux et plus efficaces en termes de protection et d’intégration paysagère.

Etant donné les enjeux humains et immobiliers situés juste en arrière du cordon, on peut comprendre une telle gestion.

Après cette courte visite de l’expo, nous nous posons à la terrasse du café avec un chocolat chaud et un des muffins achetés quelques heures auparavant.

Nous repartons sous le soleil sur la piste cyclable qui redescend vers la ville de Ferring. Nous projetons de nous arrêter à Thyboron où l’on doit prendre un ferry afin de traverser la passe de Nissum Bredning et nous rendre sur l’île de Vendsyssel-Thy. Cette île est séparée du reste de la péninsule par le Limfjord, bras de mer qui relie la mer du Nord à la mer du Kattegat à proximité d’Aalborg.

Un jour plus tôt alors que je postais quelques photos sur les réseaux sociaux, Morgane, une amie cycliste partie faire un tour d’Amérique du Sud m’informe qu’elle est avec des danois. Et elle me donne LA super info du trip, l’application Smartphone qui recense et géolocalise toutes les zones de bivouac !! Youhou ! Et il y en a un paquet !

je sors de la tente et admire le ciel étoilé ainsi que le phare qui illumine difficilement de sa lumière jaune orangée les environs. On se croirait sur l’île de Shutter Island…

Nous prévoyons donc de nous arrêter à une zone de bivouac juste avant la passe à Thyboron. Il s’avère que la zone est en fait un bunker réhabilité et localisé en bordure du port et de la ville, pas très glamour… Il est à peine 18h, on prend le ferry et l’on traverse le bras de mer. La traversée dure au moins… 10 minutes !

De l’autre côté, l’envie de bière se fait sentir ! Il est 18h30 et la prochaine supérette est à 8 km ! Cela risque d’être tendu… Je m’élance sur la piste cyclable qui parait interminable afin de gagner rapidement le magasin. Géraldine me rejoindra sur place. Même si j’ai les conditions, j’ai du mal à tenir les 25 de moyenne avec tout mon chargement et je risque de me faire mal… Ce serait stupide !

Je ralentis et j’arrive finalement à temps pour faire les courses ! Cette fois-ci, on agrémente le repas de fruits et légumes : melon, poivrons, carottes et houmous !

Le prochain bivouac est à 10km au nord.

Au terme de la plus longue étape du séjour, 110km, nous déployons notre tente à proximité de l’unique cabane qui semble occupé car il y a plein d’affaire. Les duvets, des lampes frontales, une caisse avec de la nourriture… Tout le matériel est là mais il n’y a personne ! Bizarre…

Sinon la zone est superbe, en lisière de sous-bois, située dans une dépression dunaire, au pied du phare Lodbjerg et à l’abri du vent mais pas des midges qui refont leur apparition ! On se réfugie dans la tente le temps de faire notre toilette à base de lingettes pour bébé.

Au moins 1h30 plus tard, nos voisins font leur apparition. Un père et son fils qui reviennent de leurs courses au village voisin. Dans un anglais bien meilleur que le nôtre d’ailleurs même le gosse de 12 ans parle mieux anglais que nous ! Ils nous apprennent qu’il passe quelques jours dans la cabane à base de feu de vois, de balade et de pêche. Si ce n’est pas parfait ça ! Le fait de laisser toute leurs affaires démonte encore une fois la confiance que les danois font preuve vis-à-vis des autres.

Nous nous couchons ensuite assez tôt après un repas à nouveau gargantuesque.

Pendant la nuit et pour soulager une envie pressante, je sors de la tente et admire le ciel étoilé ainsi que le phare qui illumine difficilement de sa lumière jaune orangée les environs. On se croirait sur l’île de Shutter Island…

7h. Petit déjeuner sans les midges puis nous partons. La trace nous éloigne un peu de la côte et nous traversons ensuite le parc national de Thy toujours en alternant piste forestières et route goudronnées. Les sentiers sont toujours bien aménagés, le dénivelé quasi inexistant, c’est plutôt facile de progresser.

Il y a beaucoup de vent d’ouest à ouest nord-ouest aujourd’hui et heureusement que nous traversons plusieurs forêt qui nous mettent à l’abri des terribles bourrasques. Dans peu de temps, nous l’aurons dans le dos car la côte prend une orientation Est-Ouest après Hanstholm

Nous croisons à nouveau de petites cabanes de produits locaux et nous achetons des Kartofler (je vous laisse le soin de faire la traduction) ainsi que du miel.

Le paysage, uniforme, caractérisé par cette mer bleue agitée, ces dunes ondulées d’un vert profond, cette piste gravillonnée légèrement rosée, tout semble s’accordé parfaitement.

La trace est toujours un mix de piste gravillonnée, de pistes cyclables un peu de route, le tout très roulant, sécurisé, très bien balisé, bref parfait !

Nous faisons une halte à Norre Vorupor, petit village en bordure de la mer du Nord qui est déchaînée ! Le vent fait moutonner la mer d’une couleur bleue profond à bleue turquoise ! C’est superbe ! Sur la plage, quelques bateaux de pêche typiques de la région sont posés en attendant leur prochaine virée en mer. Au nord, on aperçoit la côte faite de plages et de dunes érodées qui s’étendent à perte de vue… On profite de cette pause pour gouter le miel avec un peu de pain puis nous projetons de nous arrêter manger à Hanstholm, là où l’orientation de la côte change.

C’est par une piste cyclable longeant la route que nous arrivons à Hanstholm, petite ville perchée sur un promontoire rocheux. Nous arrivons tout d’abord par la zone industrielle du port puis nous montons la colline pour arriver en ville. Les lieux ne sont pas franchement accueillant, c’est désert et sans charme. Géraldine jette son dévolu sur le phare de la ville et une église située en haut de la colline pour s’arrêter déjeuner. On se trouve un coin à l’abri du vent et au soleil qui nous réchauffe, bien qu’il ne fasse pas froid !

Un vrai plaisir de filer sur cette piste, t’entendre ce bruit caractéristique de la roue sur le gravier…

On reprend notre route, direction l’Est ! Avec le vent dans le dos, ça devrait aller tout seul ! La trace nous fait sortir de la ville rapidement puis nous empruntons une piste qui descend en contrebas et rejoint une autre qui longe les petites dunes situées à proximité de la mer. Le paysage, uniforme, caractérisé par cette mer bleue agitée, ces dunes ondulées d’un vert profond, cette piste gravillonnée légèrement rosée, tout semble s’accordé parfaitement. C’est sans doute grâce à Eole qui nous pousse sans effort dans la bonne direction ! Un vrai plaisir de filer sur cette piste, t’entendre ce bruit caractéristique de la roue sur le gravier…

Géraldine avait accusé le coup un peu avant Hanstholm, du coup je lui donne pas le bon kilométrage, je le sous-estime un peu car je sais que ma petite Gégé a un mental d’acier et que le challenge de faire nos 80km quotidien prime sur l’effort. Si je sous-estime c’est que l’on est déjà à 80km, et que le prochain bivouac est encore à au moins 20km…

Nous faisons une pause Coca et Maxibon en terrasse d’un café perdu au fond d’un village sans âme, Frostrup.  A partir de là, nous avons plusieurs choix de bivouac et nous optons pour celui au nord à proximité de Lund Fjord (qui est juste un gros lac…)

Nous trouvons le site au milieu d’un bois, désert. Une grande table, un grand foyer, une cabane, une toilette sèche et un robinet. Le cadre est franchement super ! On investit les lieux et pendant que Géraldine se débarbouille au robinet, j’en profite pour débarrasser le Trophée de son chargement pour aller explorer les environs et surtout aller voir l’autre zone de bivouac située à quelques kilomètres de là, voir s’il n’est pas mieux.

Je file sur les pistes, j’ai l’impression de voler sans les 45kg de chargement ! Très vite j’arrive à l’autre zone de bivouac et très vite je m’aperçois que l’on a fait le bon choix car il est déjà occupé par une famille.

De retour à notre campement, je prépare le feu et l’on attaque l’apéro toujours à base de melon, de poivron, de pâté, de bières, de chips etc. B O N Heur total…

Je n’ai pas trop mal dormi mais encore un peu froid car le vent d’ouest a soufflé toute la nuit et encore ce matin. Les arbres plient sous sa force et promet encore une fois une bonne moyenne ce matin. Je laisse marmotter Géraldine pendant 1/2h puis nous repartons !

Le rythme est pris depuis quelques jours maintenant, pas de douleurs pour nous deux, on avance bien, on profite bien malgré nos longues distances journalières. Nous quittons la forêt par un sentier sableux à travers les dunes afin de rejoindre la trace car nous nous en étions écartées la veille pour rejoindre le campement. C’est un peu le chantier de traverser cette dune boisée mais très vite nous retrouvons nos pistes de gravier et nous filons vers l’Est !

Le temps se couvre alors que nous roulons chacun perdu dans ses pensées. En fin de matinée, nous nous arrêtons à Slettestrand pour une pause déjeuner dans les dunes puis on s’octroie une pause-café à l’intérieur d’une petite boutique. J’en profite pour recharger un peu les batteries et pour se réchauffer également car depuis que le soleil a disparu, la température a franchement baissé. Je fais également une bonne séance photo car il y encore ces bateaux échoués sur le sable, cela donne des ambiances vraiment intéressantes.

Je suis surpris de voir que la trace nous amène vers la plage à travers une brèche où circule des voitures et on reste sous le choc lorsque l’on s’aperçoit que la plage est un immense parking !

On a eu un petit rythme ce matin car nous avons fait seulement 35km et il est 14h15 lorsque nous quittons le café mais on repart rasséréner, d’autant plus que le soleil perce la couverture nuageuse.

Nos roues nous emmènent à travers de nombreux villages de maisons en bois situées dans la dune, chacun arborant son drapeau danois. La zone semble plutôt touristique et cela se confirme lorsque l’on débarque à Blokhus où règne une importante activité ! La place du village est bondée, il y a une scène où un groupe va probablement se produire, cela fourmille de partout mais bizarrement ça fait du bien de voir un peu de nos congénères Nous profitons de cet arrêt pour faire les courses de ce soir et nous reprenons la route.

Je suis surpris de voir que la trace nous amène vers la plage à travers une brèche où circule des voitures et on reste sous le choc lorsque l’on s’aperçoit que la plage est un immense parking ! Sur environ 15 km, le haut de plage est accessible aux voitures qui circulent librement. Nous empruntons donc la piste sableuse slalomant entre les véhicules et les nombreux touristes. Je reste complètement halluciné devant ce spectacle qui en France est inconcevable et surtout interdit. Cela gâche complètement le paysage et je ne comprends pas le fait de poser sa serviette à côté de sa voiture encore fumante. Ce spectacle me fascine et m’emporte

facilement sur la plage. Géraldine un peu moins qui peine avec ses petites roues peu adaptées. Nous quittons la plage au bout de 8km pour reprendre une route située en arrière du cordon dunaire.

Lorsque l’on arrive à la ville de Lokken, je repère un bivouac à 7km pas trop loin de la trace, caché dans un petit bois.

Le site est en effet superbe, un campement magnifique en lisière de forêt.

Demain, nous nous levons plus tôt car nous voulons arriver plus tôt sur Skagen qui signera la fin de la 1ère partie de ce périple afin de profiter des environs.

« Fliushgsplsatsghsksjapsj »

C’est quoi ce bruit ?, je me réveille, bruit de plastique à l’extérieur de la cabane ! Je sursaute, me dresse comme un piquet dans mon duvet et aperçoit une ombre à l’entrée de notre bivouac !

Nom de dieu ! Le chat déguerpi aussi sec dans la nuit étoilée… Remis de nos émotions, on se rendort…

Nous nous levons vers 06h30 et c’est avec un léger vent de Sud-Ouest que nous prenons la direction du point le plus septentrional du Danemark : Skagen.

2-3 km plus loin mon regard est attiré une tache blanche dans le paysage, une étendue blanche qui tranche avec les forêts de résineux situées en arrière du littoral. J’ai l’impression que c’est une immense dune du type de celle que l’on trouve à l’entrée du bassin d’Arcachon, (Dune du Pyla). Plus on avance et plus la tâche s’agrandit jusqu’à ce que l’on soit la portée de cette incroyable accumulation de sable car c’est bien une immense dune. Entre deux accumulations sableuses se cache le phare de Rubjerg Knude.

C’est quoi ce bruit ?, je me réveille, bruit de plastique à l’extérieur de la cabane ! Je sursaute, me dresse comme un piquet dans mon duvet et aperçoit une ombre à l’entrée de notre bivouac !

Nous posons nos montures à l’entrée du chemin de sable puis nous gravissons la dune qui s’avère moins impressionnante que prévu et qui n’a rien à voir avec l’imposante dune du Pyla au final. La bâtisse semble abandonnée et c’est lorsque l’on est à son pied que c’est réellement le cas. Tout le tour du phare est jonché de briques témoignant la présence d’anciens bâtiments mais l’ensemble est en ruine. Le phare est tout de même accessible et ouvert ! Nous grimpons quatre à quatre les marches de l’escalier en métal pour atteindre le sommet et apprécier la vue. Le phare est en fait posé en bordure d’une falaise de plusieurs dizaines de mètre, surplombant la mer du Nord. Les massifs dunaires sont ce qu’on appelle des dunes perchées, formations très peu fréquentes et que l’on rencontre particulièrement au Danemark. Comment se forme-t-elles ?

Aucuns panneaux explicatifs, on ne saura rien sur ce phare. L’avantage du présent récit me permet de rechercher les infos et voici ce que j’ai pu glaner sur le Web. Le phare a été érigé en 1900, d’une hauteur de 60m et fonctionnant au gaz jusqu’en 1908, il a cessé de fonctionner en 1968.

En raison d’une importante érosion côtière de l’ordre de -1,5 m/an, le phare et ses bâtiments annexes ont été abandonnés en 2002. Victime de l’érosion côtière au niveau de la falaise et d’un ensablement massif, les bâtiments sont sérieusement endommagés en 2009. Les projections de l’évolution du trait de côte prévoient une destruction totale de l’ouvrage en 2023… La nature reprend ses droits…

Je m’adonne à une bonne séance photo pendant que Géraldine repart vers sa monture. Je la rejoins et nous continuons notre périple principalement sur la route pour s’arrêter à Hirtshals, ville portuaire où les ferries provenant de la Suède et de la Norvège déversent leurs flots de touristes. Nous nous posons en terrasse devant les ferries pour un énorme breakfast à base de pommes de terre, de saucisse et de chocolats chaud, un régal !

Balade tranquille sur le port où l’on déguste des breuvages à base de houblon accompagné de Fish and chips. Puis un bon restaurant dans le centre-ville à base d’agneaux, de bœuf et de pommes de terre, et une sauce béarnaise… Mon dieu qu’elle était délicieuse !

Nous repartons sous la grisaille et nous rallions Skagen par une longue piste cyclable assez fréquentée. La piste passe plusieurs zones boisée puis nous entrons sur la péninsule de Skagen. La piste serpente au milieu de la dune plate et rasante. Petit à petit l’étau se resserre, la mer du Nord à notre gauche et la Baltique à notre droite. La fatigue se fait ressentir, le vent et la grisaille n’aident malheureusement pas.

Nous traversons Skagen, bondée et animée pour nous poser au camping situé juste au Nord de la ville.

Avant de prendre une douche bien chaude, nous faisons un petit plongeon dans les eaux glacées de la mer du Kattegat. Brrr, on n’y reste pas bien longtemps ! On retourne au camping puis nous partons à l’assaut de la ville.

Balade tranquille sur le port où l’on déguste des breuvages à base de houblon accompagné de Fish and chips. Puis un bon restaurant dans le centre-ville à base d’agneaux, de bœuf et de pommes de terre, et une sauce béarnaise… Mon dieu qu’elle était délicieuse !

Retour au camping où l’on s’endort comme des biens heureux !

On a eu chaud cette nuit mais bien dormi tout de même. On décide d’aller à la pointe de Skagen ce matin avant de repartir pour le Sud. On rangera le camping à notre retour.

Le site est littéralement bondé. C’est une vraie attraction touristique ! Et comment, on peut marcher sur une petite flèche sableuse avec la mer du Nord à gauche et la Baltique à droite. On se fraye un chemin à travers les touristes et l’on se manque pas à la tradition locale, c’est-à-dire un ptit selfie avec les deux mers.

Lorsque l’on quitte les lieux, un phoque fait son apparition et s’approche sans peur de nous, les enfants aux alentours sont complètement excités à la vue de la bestiole ! On quitte vite cette frénésie pour enfourcher nos montures et nous engager sur une piste cyclable à côté d’une route très passante. Le vent de face, les voitures qui filent à côté de nous, ce n’est pas le meilleur moment de la journée. A Albaek, nous nous arrêtons manger en bordure de la route.

Nous traversons ensuite très rapidement Frederikshavn qui aurait peut-être mérité un arrêt plus long mais on n’a pas trop le temps. Juste à la sortie de la ville, en lisière de forêt, nous nous arrêtons pour un café et une spécialité danoise : les glaces ! Ultra crémeuse avec une espèce de crème chantilly très compacte sur le dessus, c’est un régal !

Le site est littéralement bondé. C’est une vraie attraction touristique ! Et comment, on peut marcher sur une petite flèche sableuse avec la mer du Nord à gauche et la Baltique à droite.

Lorsque l’on quitte les lieux, un phoque fait son apparition et s’approche sans peur de nous, les enfants aux alentours sont complètement excités à la vue de la bestiole ! On quitte vite cette frénésie pour enfourcher nos montures et nous engager sur une piste cyclable à côté d’une route très passante. Le vent de face, les voitures qui filent à côté de nous, ce n’est pas le meilleur moment de la journée. A Albaek, nous nous arrêtons manger en bordure de la route.

Nous traversons ensuite très rapidement Frederikshavn qui aurait peut-être mérité un arrêt plus long mais on n’a pas trop le temps. Juste à la sortie de la ville, en lisière de forêt, nous nous arrêtons pour un café et une spécialité danoise : les glaces ! Ultra crémeuse avec une espèce de crème chantilly très compacte sur le dessus, c’est un régal !

Nous laissons la voie nationale N°5 pour la N°3 (Eurovélo N°3) qui nous amène rapidement dans les terres, nous disons au revoir au littoral…

La campagne est vallonnée, bocages et champs diverses nous accompagnent lorsque les quelques gouttes se transforment une averse bien fourni jusqu’au bivouac de DogCenter Granly. Encore un havre de paix, le site est tout petit, au fond d’un chemin herbeux et en forêt. Vu l’humidité ambiante, c’est mort pour faire un feu. On se réfugie dans la cabane qui est surélevée  pour bouquiner puis prendre le fameux apéro !

Je me réveille à 05h30 pendant que Géraldine marmotte jusqu’à 07h30. J’en profite pour bien avancer mon bouquin : l’histoire d’un jeune français parti en kayak de paris et qui rallie le cap nord avec son chien de traineau (Kim Haffez (2016) – Nomade du grand Nord : En kayak avec un chien esquimau). Superbe aventure, je recommande le bouquin !

La météo s’est améliorée mais il semble y avoir un vent à décorner les bœufs… Départ 9h avec les chaussettes et chaussures trempées puis on s’engage dans la campagne vallonnée. La progression est dure en raison du vent  de face persistant, la variété des revêtements et des paysages traversés rompt facilement la monotonie. On alterne forêt, campagne et pistes gravillonnées, un régal !

A 12h, nous avons parcouru 40km et l’on se pose à une zone de bivouac pour déjeuner notre purée agrémentée ce midi par quelques girolles que Géraldine a débusqué dans les fourrés.

A l’abri du vent et au soleil, il fait super beau. La zone de bivouac est occupée car il y a des affaires  dans la cabane. Quelques minutes plus tard, une mère et sa fille, chacune sur leur cheval débouche du sentier. En week-end dans la région, elles profitent de la campagne et des balades à cheval.

Nous traversons le bras de mer sur un tout petit bac et 3 min plus tard nous mettons pied à terre sur l’île.

Nous repartons pour 15-20 km de pistes à travers la forêt et même quelques singles track un peu technique. C’est surtout parce que je me suis planté de parcours mais ça passe. Faut toutefois mettre pied à terre de temps en temps car avec mes 9 voire 8 vitesses, c’est un peu chaud. Géraldine suit bien, elle traine un peu dans les montées mais envoi du lourd dans les descentes ! Une fois sortie de la forêt, nous progressons le long de la route puis de l’autoroute qui nous amène jusqu’à Aalborg où l’on doit trouver une cartouche de gaz car nous sommes à sec. On profite pour faire des courses puis une fois la cartouche achetée nous prenons la direction d’Eglhom, une petite île située au milieu du bras de mer où Il y a, semble-t-il une zone de bivouac. Aalborg est une ville plutôt grande et assez agréable pour ce qu’on en a vu tout du moins.

Nous traversons le bras de mer sur un tout petit bac et 3 min plus tard nous mettons pied à terre sur l’île. La zone de bivouac est occupée par un couple de danois et leur chien, Elvis. On discute ensemble pendant que l’on allume le feu où l’on fait cuire pommes de terre et épis de maïs en dégustant nos bières.

Bonne ambiance, on dîne, bouquine et au lit après quelques photos aux alentours.

On se lève vers 7h30 et on part faire un petit tour de l’île sans les sacs. C’est un fiasco total ! Les chemins sont impraticables, mon fond de carte n’est pas du tout à jour et on se plante plusieurs fois ! C’est uniquement au bout de 10km que l’on rejoint le campement pour ensuite prendre le bac et retourner sur la terre ferme. En attendant le bateau, on s’accroche un peu avec Géraldine pour des broutilles et c’est le silence radio ensuite pendant 10 km.

On se rabiboche puis on poursuit avec un bon vent de face et sur de la route principalement à travers la campagne danoise.

On fait pas mal de route aujourd’hui et on n’est pas vraiment au top. Après des singles techniques dans une forêt, on s’arrête prendre un café et une pâtisserie locale à base de cannelle puis on repart.

Vu notre motivation, on décide de faire moins de kilomètres aujourd’hui et de s’acheter de quoi faire un bon apéro. Cette perspective nous requinque en peu de temps qu’il faut pour le dire !

Je consulte l’application Shelter et repère un bivouac à proximité d’une ville : Hobro. On s’arrête faire les courses puis l’on file à ladite zone de bivouac.

Etrange, on est en pleine ville ! Derrière une grande bâtisse, on repère des caravanes. C’est peut-être ça !

En descendant la vallée qui abrite la ville d’Hobro, nous passons à côté d’un site viking

Nous faisons le tour et tombons sur un parking où deux personnes sortent de leur véhicule. Ils nous apprennent que c’est un B&B. Je rentre donc dans la maison et hèle le propriétaire. Malheureusement, il ne parle pas un traître mot d’anglais ! On a énormément de mal à se comprendre. Il me dit tout de même que les caravanes sont à disposition contre 200 couronnes. C’est un peu cher, ma foi ! Peut-être ai-je mal compris… De toute manière, on ne reste pas et on quitte le papy pour rallier une 2e zone de bivouac, cette fois ci en campagne.

En descendant la vallée qui abrite la ville d’Hobro, nous passons à côté d’un site viking avec la reconstitution d’une maison typique. On s’y arrête pour y faire le tour, cherchant désespérément Raghnar et Laguerta… L’endroit est désert et l’ambiance de fin de journée rajoute au mystère des lieux.

Nous arrivons ensuite sur les lieux du bivouac mais impossible de trouver les cabanes… Je sonne à la maison à l’entrée du chemin et la personne m’explique que le bivouac n’existe plus mais que l’on peut s’installer dans le champ si on veut. Elle finit par nous proposer de planter la tente dans son jardin, ce qu’on accepte tout de suite ! Vraiment super sympa cette dame ! Elle nous indique la position de son robinet pour remplir nos gourdes. Bref, un accueil des plus chaleureux !

On se réveille vers 8h après une très bonne nuit ! Mais la pluie est déjà au rendez-vous… Le temps de prendre le petit-déjeuner et les gouttes disparaissent ! A la bonne heure. Nous laissons un petit mot de remerciement dans la boite aux lettres de nos hôtes puis nous filons avec un moral au top en comparaison de la veille.

30km plus loin, après moultes pistes cyclables et routes départementales, nous stoppons à Viborg pour un café. La ville est perchée sur un petit mont et est plutôt jolie. De petites rues et ruelles, des bâtisses aux pierres apparents, de belles églises, très sympathique !

Je resterai bien manger au restaurant où l’on est en train de boire un café, les burgers ont l’air délicieux mais Géraldine m’en dissuade… Snif !

On repart sur une ancienne voie ferrée à travers les bois et au terme de 36km, nous nous posons au pied d’une immense propriété, à côté de tilleuls qui bourdonnent. Les fleurs attirent en effet des milliers d’abeille !

Quelques averses nous passent dessus alors que l’on mange notre purée/thon puis on repart sur la route.

Nous nous arrêtons au Spar de Thorning pour acheter de quoi se faire un gros gueuleton ! Toutes nos journées tournent autour de la bouffe et de l’apéro du soir !

Pendant que l’on sillonne les routes campagnardes, nous croisons des dizaines de marcheurs de tout âge faisant apparemment partis d’une course ou d’un évènement. Curieux, je m’approche d’un des organisateurs alors qu’il est en train de remplir les bidons pour les ravitaillements et m’explique qu’ils sont partis de Flensburg à pied il y a quelques jours ! Comme nous ! L’objectif de leur marche est de réaliser 300km en 7 jours. Un bon défi !

Nous nous arrêtons au Spar de Thorning pour acheter de quoi se faire un gros gueuleton ! Toutes nos journées tournent autour de la bouffe et de l’apéro du soir !

Il n’y a pas de bivouac sur la trace et l’on doit se décaler à l’ouest. Nous empruntons une piste à proximité d’une voie ferrée dans les bois puis une piste cyclable sur un ancien chemin de fer plutôt étroit. La pluie se met à tomber drue pendant que l’on cherche désespérément le bivouac. Où est-il bon sang ?

Cela fait 2 fois de suite que l’application nous joue des tours. Finalement, on tombe dessus une centaine de mètre plus loin. La cabane est déjà occupée par deux randonneuses du coup nous plantons la tente sous un arbre et la pluie. C’est mort pour le barbecue et on fait griller la viande sur notre réchaud dans la tente. On est bien dans notre petite chambre d’hôtel que l’on trimballe, on sirote nos jus de houblons et on grignote…

La pluie s’arrête enfin dans la nuit.

Levé 07h30, le vent est tombé laissant place au soleil. Depuis plusieurs jours, la selle de Géraldine bougeait énormément, j’avais beau la serrer à mort, elle se décalait tout le temps et prenait du jeu. Je regarde en détail la selle ce matin et je m’aperçois que le chariot est en train de céder. Il y a une fissure inquiétante qui parcourt tout le corps d’aluminium du chariot. Afin d’éviter de mettre trop de poids dessus, je glisse la selle vers l’avant au maximum ce qui a pour conséquence de lui faire lever le bec. La position n’est pas trop confortable mais c’est le prix à payer si l’on veut pouvoir continuer jusqu’à un magasin de vélo.

Forcément, le réseau est aux abonnés absents quand on en a vraiment besoin. Heureusement mon GPS de randonnée possède pas mal d’infos et je repère un « Fri bike shop » à Ejstrupholm à 20km hors de la trace. J’espère que c’est bien un magasin de vélo et qu’ils ont des tiges de selle…

On quitte l’Eurovélo pour s’engager sur de dangereuses routes nationales. Géraldine lutte avec sa selle à 45° et je stress intérieurement, ça serait vraiment la loose s’il y avait rien !

Nous arrivons à proximité d’une grande zone commerciale et on finalement sur le « Fri Bike Shop »… Ce n’est pas juste un magasin de vélo, c’est carrément un supermarché !

Il y a une fissure inquiétante qui parcourt tout le corps d’aluminium du chariot

Nous arrivons à proximité d’une grande zone commerciale et on finalement sur le « Fri Bike Shop »… Ce n’est pas juste un magasin de vélo, c’est carrément un supermarché !

Les gars, super accueillants, nous dégotte une tige neuve, la coupe et l’ajuste à la taille de Géraldine et nous repartons soulagés. Nous allons pouvoir finir le trip !

Il est 12h et nous sommes à 10km de la trace au final. 5km plus loin nous nous posons déjeuner dans un endroit superbe, au milieu des bois et au bord d’un étang. On se fait un bon gros repas face à l’étang, on en avait bien besoin !

Derrière nous, j’ai repéré un bar et un panneau avec des glaces, je propose de conclure le repas avec une crème glacée. En fait, ce n’est pas un bar, c’est un self-service ! Il y a le bac à glace rempli et rempli à ras bord, faut juste mettre les pièces dans la caisse. J’hallucine complètement… Il y a tout de même une caméra de surveillance mais le fait est que tout est accessible. C’est vraiment le pays des bisounours ! J’imagine déjà des touristes français dévaliser la boutique et abuser du système.

On repart pour être dans les clous car faut au moins 40km soit 80 km au total, ce qui nous laisserait 2x75km pour dimanche et lundi.

Finalement, nous stoppons au bout de 65km à Jelling. Nous ferons plus demain du coup.

Jelling est une ville connue pour ses runes viking et son important site archéologique avec la présence de deux tumulus. Les runes ont été érigées par le roi Gorm III et Harald à la dent bleue en honneur de la femme du roi Gorm, Thyra et de leur conquête du Danemark ainsi que de la Norvège.

On se pose en terrasse face à ces lieux chargés d’histoire puis direction le camping pour une bonne douche et ensuite un restaurant où l’on se fait bien plaisir ! On se couche un peu pompette… La pluie se met à tomber fortement pendant la nuit.

Il pleut toujours ce matin. Un gros temps de chien ! Le vent souffle, le ciel est bouché, la pluie fine mais bien humide. Un temps à ne pas mettre des cyclistes dehors. Mais bon ça va, c’est l’avant dernier jours et on a quand même eu pas mal de beau temps pendant ces 15 jours.

On fait les courses directement en partant du camping et l’on part sous la bruine qui se transforme en une grosse pluie. Nous sommes trempés mais il ne fait pas trop froid donc ça va. Les passages graviers et de terre sont plus dur car cela colle sous nos roues et nous salissent car nous avons que de petits garde-boues.

On avance tête dans le guidon.

A 12h, nous nous posons à l’abri pour une bonne pause pendant que la pluie cesse et que le ciel se découvre enfin.

Comme nous avons fait moins de kilomètre hier, nous devons en faire au moins 90km aujourd’hui si l’on ne veut pas avoir une dernière grosse étape. Les kilomètres filent sur ses routes campagnardes plutôt monotones et sans intérêt particulier. Nous longeons essentiellement des routes sur pistes cyclables.

15min plus nous sommes de retour chez Ulla. Nous posons notre tente au bout du chemin à côté de son jardin et elle commence par nous offrir un thé chaud que l’on accepte sans hésitation.

Au bout de 85km, je check les bivouacs et en repère un à 5-6km de notre position. La zone de bivouac est en plein centre du village, à côté de la rue principale et de l’école. Certes, c’est bien aménagé mais ce n’est pas très Wild. Je ne suis pas franchement emballé ! J’aurai aimé quelque chose de plus original pour notre dernière nuit, et nous n’avons même pas dormi chez l’habitant.

Je repère une autre zone en forêt à 5km. Comme nous avons plusieurs déconvenues récemment, je pars faire l’aller-retour tout seul pour éviter à Géraldine de potentiels kilomètres en trop.

Léger comme une plume, le trophée m’emmène rapidement à travers route puis piste et enfin chemin en sous-bois. Au moment où les arbres se clairsement, une petite maison fait son apparition mais point de zone de bivouac. Une dame d’une cinquantaine d’année, appareil photo en bandoulière photographie ses chats qui sont apparemment nombreux.

Je m’approche pour discuter et m’apprends que la zone de bivouac n’existe plus. C’est bien notre veine… On discute 5-10 min, elle m’apprend que l’on n’est pas les premiers qui sont passés par ici, des néo-zélandais qui ralliait le Cap Nord, qu’elle a une dizaine de chat et que des purs races. Elle est super gentille, accueillante et à la fin, elle me propose carrément de venir planter la tente dans le jardin. Je luis dit que ma compagne m’attend à Vedsted et que je vais voir avec elle.

Pendant le retour pour rejoindre Géraldine, je me dis que c’est l’occasion ou jamais de rencontrer les gens du pays, on ne doit pas rater cette occasion.

Géraldine n’est pas dur à convaincre, surtout quand je luis dis qu’il y a de magnifiques chat dont un du Bengale, je crois nous revoilà reparti pour Skovby Skovvej.

15min plus nous sommes de retour chez Ulla. Nous posons notre tente au bout du chemin à côté de son jardin et elle commence par nous offrir un thé chaud que l’on accepte sans hésitation.

Nous nous installons dans son jardin et discutons de notre voyage, du Danemark, de ses chats…

Ulla vit seule avec ses 10 chats et un cochon vietnamien « Piggy PIg ». A la retraite, elle s’occupe de son jardin et ses chats et mène une vie paisible au fond ce petit bois.

On a bien dormi pour cette dernière nuit !

Ulla nous offre le café et sa cuisine pour le petit déjeuner, vraiment trop gentille !

Avant de partir, on va voir le cochon ! Piggy Pig ! Crise de rire quand on voit le gros bazar sortir de sa cage, énorme ! Avec une tronche pas possible ! Ulla lui balance du maïs et il met un temps fou à trouver les épis avec ses yeux tout plissés.

Nous disons au revoir à Ulla en conservant son adresse, le colis ne devrait pas tarder à partir ! 😉

Il nous reste plus que 60km pour rallier Flensburg. Sous un ciel gris, nous traversons le sud du Danemark, nous arrêtant de temps en temps notamment pour essayer de régler mes freins qui ne semble plus fonctionner depuis 2-3 jours ! Je crois que les plaquettes sont mortes. Cela fait un bruit horrible lorsque je freine ! Il est temps d’arriver…

Flensburg.

Nous voilà de retour en Allemagne.

La population change d’un coup. On n’avait pas fait attention à l’aller. On sent que le niveau de vie est moins élevé de ce côté-là de la frontière.

Nous filons à la gare puis nous reprenons le train pour Hambourg où nous prenons à nouveau Flixbus. Nous sommes témoins d’une scène et d’un comportement de la part des chauffeurs de Flixbus complètement ahurissant !

Il y a de la place pour mettre 3 vélos sur le porte bagage et nous sommes 3. Géraldine et moi, ainsi qu’un jeune allemand qui doit s’arrêter à Brême. Logiquement, le chauffeur veut mettre nos vélos en premier. Il met le mien puis il s’aperçoit qu’il n’est pas possible dans cette configuration de mettre les 3 vélos. Il décale alors le mien, le met en 2e positions, et celui  de Géraldine en 3e. Et l’autre ? Et bien, il lui dit gentiment d’aller se faire voir ! Le chauffeur ne veut rien savoir, et en plus il est carrément possible de réarranger l’ordre des vélos pour que cela passe !

Le pauvre type restera sur le quai avec son vélo. Inacceptable. Il a peine gueulé en plus, j’aurai personnellement fait un scandale.

Nous rallions Valenciennes puis Dunkerque.

Cette première expérience de voyage à vélo a été plutôt une réussite. La facilité du parcours autant en termes de dénivelé que d’aménagement pour les cyclistes a contribué ont contribué à cette réussite.

Toutefois, le fait de s’imposer un parcours, un kilométrage quotidien et d’avoir surtout une deadline, limitent un peu la liberté de voyage. Pour le prochain voyage, nous essaierons d’y aller encore plus au feeling, de rencontrer plus de gens, faire du Warmshowers. On a fait ce voyage un peu dans le même état d’esprit que nos treks, c’est-à-dire, vouloir être seul dans la nature, or à vélo et surtout au Danemark, c’est plus délicat. Nous verrons bien la prochaine fois…

Cette première expérience de voyage à vélo a été plutôt une réussite.

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