16e jour: Dernière étape du Trek: Thorsmork – Skogafoss

Ca y est… C’est le dernier jour… Le jour se lève sur la vallée de Thorsmork, la brume entoure les montagnes alentours, au loin le glacier Myrdalsjokull craque, les gués grondent… Le temps est mitigé mais il fait bon, quelques éclaircies çà et là, on part sereinement pour affronter les 1000 D+ environs, le froid et la tempête du col…On s’engage dans le lit de la rivière qui avait eu raison de mon ami nicolas, il y a 2 ans. Cette fois ci pas de gué à traverser puisqu’ils ont mis un pont. Trop facile! On a donc plus aucun gué à traverser! On passe à coté de Basàr qui s’est agrandi depuis mon dernier passage!! C’est un véritable camping!

Panorama camping Thorsmork

Avant de partir, on croise les petits renards des neiges apprivoisés par les rangers, c’est pas mignon tout plein?

Renardeau des neiges

Après le calme plat de la vallée, on commence à arpenter les coulées de lave difforment qui mènent au col située exactement entre le glacier Myrdalsjokull et Eyjafjallajökull. Le paysage est splendide. Jugée par vous même, peu de mots peuvent décrire ce genre de panoramas…

Panorama Vallée de Thorsmork

Après les corniches au bord de ravins, on arrive sur un replat qui laisse apparaître le chemin qui monte droit dans les nuages…Les personnes que nous croisons et qui vont dans l’autre sens nous annonce que, tout là haut, c’est la tempête… 10 jours de soleil en Islande, on a bien le droit de subir les affres du temps une petite journée non? Surtout la dernière!

Les glaciers dans les nuages, la trace passe sur le coté gauche de la montagne à gauche

Le relief devient de plus en rude mais il faut continuer. Chacun à son rythme, on s’engage dans la pente. Un moment je lève les yeux et voit Gaetan, plus haut, arrêté, et tourné vers la vallée. Je me retourne également…

Arc en ciel et Vallée de Thorsmork en fond

Magnifique! la nature est vraiment superbe.

A travers les nuages

Ce seront les dernières images que mon appareil photo (le bridge) prendront du séjour. En effet, on arrive enfin dans les nuages, au niveau du col, et cela souffle pas mal! Il pleut, vent de travers, on est trempé…Mon appareil photo n’a pas aimé!

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Au niveau du col, on est également dans le cratère du volcan qui a paralysé l’Europe en 2010 et comme en 20120, je voulais observer la lave rougeoyante qui coule, paraît-il au fond d’une crevasse. Malheureusement, vu le temps, il nous a été impossible de nous aventurer au delà de la piste pour des raisons de sécurité et surtout parce que l’on voulait pas trop s’attarder dans ce merdier. On traverse donc le chaos total que peut être un cratère qui n’a que 2 ans d’âge. Un mélange de soufre, de lave acérée, de brouillard, de pluie, de neige et de glace. Un coin tout à fait charmant! Je reconnais certains endroits et je sais que nous devrions bientôt arriver au refuge de Fimmvorduhals. Tout à changé en 2 ans, et je fais le trajet à l’envers. Bref, on tombe sur un panneau qui signale le refuge à droite et Skogar à gauche… On commence à avoir la dalle, il faut manger, sachant qu’il reste la moitié du chemin à faire, certes en descente mais justement, il faut des forces! On prend donc la direction du refuge, je commence à cailler et à avoir vraiment faim. Et puis on tombe sur çà:

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La trace passe sur la gauche au niveau du pont de glace. Le torrent qui passe en dessous est conséquent, l’épaisseur du pont est certes relativement importante mais le bon sens l’emporte, et je nous en félicite encore aujourd’hui. Je suis bien content qu’il n’ai pas eu de têtes brûlées dans l’équipe pour nous embarquer sur ce pont instable. On apprendra plus tard (à Reykjavik dans un bar), que les Parisiens débutants rencontrés auparavant au Landmanalaugar, ont emprunté le pont de glace juste après nous et qu’il s’est écroulé 1h après.Heureusement personne n’a été blessé mais il s’est fallu que d’une heure avant que le pont s’écroule, ils auraient pu y rester!! Voilà la différence entre les personnes expérimentés ou juste ayant du bon sens, et les autres. Bref, on fait une croix sur le refuge, on rebrousse notre chemin et on retourne à l’intersection, direction Skogar! J’ai faim, mais on ne peut pas s’arrêter dans cette tempête. Je me souviens qu’il y avait un refuge abandonné avant le refuge habité, 2 ans auparavant on passait juste à coté, je prie pour que l’on passe de nouveau dans ses environs. Bingo après une demi heure de descente dans le chaos, on tombe enfin sur le refuge. Il est vraiment à l’abandon, il y a déjà du monde. On squatte la table et on se fait une bonne bouffe! On se sèche comme on peut et on entame la descente. Normalement, la trace passe à coté de chutes d’eau magnifiques mais on voit rien à moins de 10 mètres, on décide de prendre alors la piste 4×4 sur le côté, plus sûr et moins raide.

Tout se passe jusqu’à ce que ma tendinite se réveille, et d’une manière plutôt radicale. Au moment de la traversée d’un gué sur un pont, je hurle littéralement de douleur quand mon genou se bloque totalement. S’en suit une descente, longue, laborieuse… Le temps se découvre qu’à partir de 100m d’altitude! On est tout de même récompensé par la magnifique cascade de Skogafoss. Ca y est, on a rallié, quasiment, la côte Nord à la côte Sud de l’Islande. C’est fini. On réalise pas encore, on monte les tentes et direction le restau d’à côté pour un bon hamburger, des bières et la finale du 200 mètres des JO!!

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Mais l’aventure n’est pas fini pour autant. Le tourisme commence. Demain, on part pour le Village de Vik et ses colonies de Macareux!! Bien sûr il y aura plein d’images en plus dans la vidéo que je suis occupé à monter, soyez patient!

Profils et carte 16e jour

Galerie Photos

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