05h30, il pleut.
06h30, il pleut.
07h30, il pleut toujours… On décide de se lever quand même mais c’est dur… On est tellement bien dans nos duvets, bien au chaud, à l’abri, avec le bruit de la pluie sur la toile de tente… On se sent en sécurité… Mais il faut se lever, on n’a pas trop le choix! Vu le temps, on décide de ne pas prendre une variante qui nous aurait emmener sur les contrefort du massif de Marmolada. Cette variante passe assez haut et le plafond nuageux est assez bas ce matin, pas envie de se taper du brouillard sans rien voir… On met pas mal de temps à se mettre en route puis on redescend vers le village, longe le ruisseau qui est sur notre gauche, on repasse devant le camping où on fait le plein d’eau à la source (gratuite pour une fois) puis on suit une route bitumée dans la forêt pendant un petit moment. La pluie diminue d’intensité, c’est maintenant un crachin qui peine à franchir les conifères.
La trace en GPX:
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Au bout de la route, on tombe sur une ancienne piste militaire en gravier qui monte assez sec dans le pentu. L’ascension est longue, nous restons sous les arbres pendant un moment, à l’abri puis le soleil fait son apparition et nous réchauffe le cœur plus que nos corps déjà bien sollicités par l’effort.
Nous sortons de la forêt pour déboucher sur un paysage de prairies cernées de magnifiques falaises encaissées. Nous voyons au loin notre destination, le col de Forca Rossa qui culmine à 2490 m. Dans la montée, nous rattrapons une famille d’Allemands en train d’observer des chamois qui gambadent dans les pierriers. La dernière partie est un ancien chemin muletier et c’est après 1200 m de D+ que l’on atteint enfin le col de Forca Rossa où l’on s’arrête déjeuner. Au cours des derniers mètres de l’ascension, nous nous sommes fait doubler par un groupe d’Italiens dont un ptit papy qui nous as mis une bonne pilule!
Après un bon Hachis Parmentier, nous entamons la descente vers le refuge de Fuschiade. Le sentier est aisé quoique un peu glissant sur la fin où tout le monde ou presque a fait une petite glissade. Nous rejoignons un petit hameau animé avec une source d’eau à disposition. Nous faisons une halte avant de repartir vers Passo San Pellegrino, possible fin d’étape. La piste vers Passo San Pellegrino est un chemin de promenade très facile et qui descend en pente douce vers une route départementale.
Passo San Pellegrino n’est vraiment pas accueillant. Une vieille station de ski rouillée, un immeuble abandonné, aucun charme, juste un immense parking. Il est clair que pour nous, pas question de rester ici! Sandra est un peu fatigué et tente de vouloir dormir juste à côté mais finalement, on se dit que l’on trouvera mieux plus loin. Il y a aussi l’attrait du refuge de Passo di Valles où ils font, selon le guide, des Gnochi di patate succulents… Géraldine part en tête vraisemblablement attirée par les odeurs de la cuisine du refuge! 😉
Nous montons à travers un bois peu dense puis nous débouchons sur un chaos gréseux avant de replonger de l’autre côté au milieu des pistes de ski. Le soleil décline et l’on distingue enfin notre destination: Passo di Valles! Il n’y pas grand monde. On se pose devant le refuge pendant que Géraldine part chercher un spot dans les alentours. Quand elle revient, on repart tous pour nous poser. On bivouaque sur une plateforme herbeuse plein Ouest, face à la vallée. Le décor est superbe… Lorsque nos ventres nous somme de les nourrir, nous retournons au refuge qui est à quelques centaines de mètre de notre bivouac pour aller déguster une bonne bière et les fameux Gnocchi…
C’est assez étrange, le décor est bien celui d’un refuge, tout en bois, vieux outils artisanaux sur les murs, quelques bêtes empaillées mais on a l’impression d’être dans un gastro car les serveurs sont bien endimanchés. Nous commandons nos plats et je prends personnellement des Wurst avec du Sauerkraut (??), je me dit que c’est une saucisse (une bonne grosse wurst allemande) avec un accompagnement quelconque , aucune idée de ce que c’est et personne n’est germanophone autour de la table.
Tel fût pas ma déception lorsque le serveur dépose mon assiette avec deux Knacchis grillées et de la choucroute (Sauerkraut, c’est limpide maintenant…). Bon c’est pas mauvais mais pas ce à quoi je m’attendais! En tout cas, on est loin de la bouffe gastronomique! Géraldine, qui avait pris les Gnochi à la riccota fumée, se régale et c’est vrai que c’est un délice!
On termine notre repas puis on rejoint nos pénates pour se coucher vers 20h30 au son des cloches des vaches qui paissent dans le fond de la vallée
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