12e étape: Usciolu – Asinau
Ressenti de l’étape:
- On approche de la fin… Une superbe et longue étape! Rien à dire de plus, de beaux souvenirs! Trop de monde à Asinau…
Réveil à 4h45. Routine. Je suis obligé de le dire mais il fait un temps superbe encore une fois. Nous partons à l’assaut de la crête en nous retournant,histoire de contempler le bivouac qui s’agite alors que le soleil pénètre dans la vallée.
La lumière est parfaite, on progresse bien sur l’arête. Cela fait 2 jours que l’on se tape de l’arête, on commence à connaître! Par moment, la roche laisse entrevoir des formes qui me font penser à des animaux:
Soudain, des hordes de Chocard à bec jaune tournoient au dessus de nous!
Alors bous l’avez vous le gros hamster joufflu ou le hippopotame juste avant? Après l’arête des statues, on descend dans un sous bois et une vallée de hêtre. L’ambiance est magnifique, on pourrait croire que Frodon Saquet pourrait surgir de derrière chaque arbre. Vraiment de beaux moments!
Au détour du sous bois, l’Alcudine se dévoile. On doit la gravir dans l’après midi pour rejoindre Asinau qui se trouve sur le versant SE.
En bas de la vallée et au pied de l’Alcudine, deux chemins s’offrent à nous. Le premier part vers le Sud ouest et passe par le nouveau refuge de Matalza où l’on pourrait s’arrêter mais l’on décide de prendre le 2e qui part au SE et de rester sur le “vrai” GR, continuer directement vers Asinau.
Le sentier se poursuit tantôt dans le sous bois tantôt à découvert dans un décor de collines et d’arbrisseaux. Le premier vrai cochon sauvage fait son apparition. On le voit au loin, imposant, sa petite queue en tire-bouchon qui s’agite au dessus des buissons. C’est mignon! Après le cochon, ce sont les vaches! Géraldine s’occupe fièrement de les faire dégager du passage!
Lorsque l’on croise un groupe de jeune allant dans l’autre sens, nous arrivons à une passerelle avec un cours d’eau s’écoulant paisiblement dessous. Cela fait déjà 5h que l’on a pris le ptit déjeuner, il nous reste l’Alcudine à grimper, on fait la pause du midi à 10h30!
On traverse la passerelle où il est bien stipuler de ne pas y monter à plus de deux. Par la suite, on pourra admirer les touristes, s’égosillant à 4 ou 5 sur le pont, tentant de le faire valser.
Après un bon taboulé au poulet, un café, on fait une sieste bien méritée au pied d’un arbre avant de repartir à l’assaut de la montagne.
On repart à travers bois. Il fait très chaud, il doit être 12 ou 13h. On s’arrête à une source pour se désaltérer. Quelques mètres plus tard, je me sens faible, j’entends bizarre, je me sens mou…Ces symptômes me font penser à une hypoglycémie, mais on vient de manger, c’est étrange… Je m’arrête à l’ombre alors qu’un groupe de sexagénaire nous dépasse 😉 Je bois un peu et mange un sucre… J’essaye de ne pas trop cogiter! Finalement, on repart et je me sens beaucoup mieux. Peut être est-on parti trop vite? La forêt s’éclaircit lorsque nous atteignons les bords de l’Alcudine. S’en suit une ascension qui s’avèrent relativement facile. Nous grimpons sur l’arête nord sur une pente plutôt douce.
On arrive enfin au sommet dénué de végétation à part quelques fleurs d’altitude, complètement érodée, faisant face à la méditerranée…
Le topo guide annonce une descente très raide et dangereuse pour atteindre le refuge. Descente qui s’avère bien plus facile que celles descendues sur le GR nord alors qu’elles n’étaient décrites dans le livre comme dangereuse… Légère différence entre les description du GR nord et sud… Bref en 1h, la descente est avalée et l’on arrive au refuge qui est littéralement bondé. La vue est magnifique et porte sur le massif de Bavella que nous allons traverser le lendemain.
Malgré la foule, on arrive à se trouver une petite place juste au dessus de nos amis belges.
Il y a tellement peu de place que deux jeunes garçons s’installe sur un sentier qui semble traverser le bivouac. J’avoue qu’à ce moment, je n’avais pas vu qu’il y avait un chemin. Car oui, ils étaient sur un sentier où passe notamment un Corse, sur son cheval ainsi que ses ânes transportant des vivres pour le refuge. Le corse arrive donc devant la tente des jeunes, proteste “Et alors!? commente je passe moi?? Rien à foutre!” Et le type avance malgré tout passe à côté de la tente, la piétine un peu, l’âne derrière déstabilisé fait une ruade et tombe sur la tente! Heureusement qu’il y avait personne dedans… C’est le spectacle, tout le monde n’en croit pas ses yeux.. La tente est légèrement défoncée!
Lorsque les deux compères reviennent, ils constatent malheureusement les faits. Ils tenteront tout pour se faire dédommager les frais par le gardien sachant que lui même avait que l’on pouvait se mettre partout et qu’aucun “panneaux” ou indication signalait un sentier au milieu du campement. Les jeunes se sont apparemment gentiment aller se faire foutre par le gardien. On apprendra par la suite, que la veille, au refuge de Usciolu, un des jeunes auraient dit que les chiottes du refuge étaient dégueulasse au fils du gardien. C’est lui-même, barre de fer à la main qui serait venu le chercher en le traitant de sale étranger… Une ambiance sympathique!
Le soir, il y a de la musique à fond dans le refuge, il y a un monde fou, cela me saoule, les gens me saoule, ce soir là, j’ai hâte de terminer le GR…
Petite animation de la soirée, un sanglier débarque dans le bivouac!
Malgré les festivités, on s’endort face à la vallée d’Asinau…
L’étape
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